Et si nos hôpitaux s'écroulent, si des urgences ferment en ce moment même – c'est le cas dans ma circonscription, à Wattrelos, où il n'y a plus de service d'urgences à partir de vingt heures parce qu'on manque de personnel –, c'est précisément parce que vous détruisez la cohérence et le financement de notre sécurité sociale. Vous êtes même capables de faire financer en partie le plan de relance de l'État, qui devrait être financé par l'État lui-même, par les administrations de la sécurité sociale : 8 milliards d'euros supplémentaires vaporisés ! Les deux tiers de la somme correspondant au prétendu déficit de la sécurité sociale – 15 milliards d'euros –, dilapidés ! Et pour quel motif ? Depuis quand les cotisations des travailleurs français devraient-elles payer, je vous cite, le « redressement de l'économie française » ? Pour cela, il y a les impôts ! On ne le dirait pas, d'ailleurs, mais on le comprendrait, puisque vous avez délibérément réduit l'imposition des Français les plus fortunés, à tel point que l'Institut des politiques publiques (IPP) vient de publier une étude montrant que les Français les plus riches, les milliardaires de notre pays, paient des taux d'impôt ridiculement faibles par rapport aux autres.