Après des années d'alertes émanant des personnels soignants, de leurs syndicats, des collectifs et des patients, même le chef de l'État l'admet désormais : il faut désengorger nos services d'urgence. Très bien ! J'aimerais me réjouir de cette prise de conscience bienvenue. Malheureusement, quand j'observe les faits – notamment le bilan des comptes de la sécurité sociale pour 2022 –, je vois bien que l'état de nos urgences, de nos hôpitaux et de l'accès aux soins en général est le résultat de décisions politiques et de choix financiers qui restent contestables