Il porte sur la question de l'évolution de la dette française. Mon collègue Philippe Brun a évoqué ce sujet éminemment politique, qui intéresse les Français. Je pense en particulier à l'indexation d'une partie considérable de notre dette sur l'inflation, qui, selon nous, ne se justifie pas.
Lorsqu'Emmanuel Macron est devenu ministre de François Hollande, puis sous son premier quinquennat et, ensuite, sous le second, le poids des emprunts indexés sur l'inflation s'est considérablement alourdi. Or, ni en 2015, ni en 2016, 2017 ou 2018, il n'y avait aucun intérêt à cela. Nous avons eu la discussion en commission, mais nous persistons à contester vos arguments, notamment celui consistant à dire que nous devons diversifier la dette pour être sûrs d'avoir des repreneurs : il y a aujourd'hui plus d'acheteurs potentiels de dette française que ce que nous sommes capables d'émettre comme titres. Cet argument ne tient donc pas, et nous attendons des justifications plus solides. Quant à l'idée selon laquelle il fallait diversifier pour réduire les risques, où est le risque lorsqu'on emprunte à taux fixe, à 1 %, voire, quand la Banque centrale européenne fait marcher la planche à billets, à taux quasiment nul ?
Qu'est-ce qui a donc justifié cette indexation massive de la dette sur l'inflation, qui va nous coûter cette année 15 milliards d'euros, soit davantage que les bénéfices prétendument attendus en cinq ans de votre réforme des retraites ?