Troisièmement, vous n'avez pas pris suffisamment la mesure du changement climatique. Si l'on peut se féliciter de l'augmentation de 40 % des crédits de la mission "Écologie, développement et mobilité durables" , l'analyse des dépenses est bien moins satisfaisante. Une part importante de leur hausse s'explique par le coût de l'énergie, qui frappe durement les ménages et les entreprises. Les mesures en faveur du climat ne sont pas approuvées par une partie de la population et vous creusez les inégalités sociales. Par ailleurs, le milliard d'euros de dépenses d'investissement est alloué à l'immobilier et aux infrastructures routières, secteurs plus polluants que le fluvial ou le ferroviaire. De plus, les indicateurs de performance montrent le manque d'efficacité de votre politique de protection de la biodiversité. Enfin, la méthode de budget vert est inopérante, puisqu'elle recense les dépenses qui ont un impact environnemental, et non l'impact environnemental des dépenses.
Pour toutes ces raisons, nous ne voterons pas les projets de loi de règlement qui, en fin de compte, ne règlent aucun problème.