Nous avons évité le pire – vous avez parlé d'une « ligne de crête », monsieur le ministre délégué –, mais la note française reste sous surveillance négative et vous n'aurez pas de seconde chance, si vous ne parvenez pas à enrayer le déclassement de la France.
Nous payons une gestion des finances publiques déplorable depuis six ans, et surtout une fuite en avant dans la dépense publique. Le constat est sans appel : la France a dépensé plus que ses voisins avant le covid ; elle a continué pendant ; après la crise, elle persiste. Elle met donc bien plus longtemps à rentrer dans les clous.
Vous avez raison, monsieur le ministre délégué : il faut dépenser mieux. Pourtant, vous restez sur une trajectoire d'augmentation des dépenses. Notre dette a augmenté de 25 % en trois ans, et dépasse les 44 000 euros par Français. Je vous invite donc à écouter le bon sens de nos concitoyens : selon un sondage Odoxa publié la semaine dernière, 60 % d'entre eux jugent que la France vit au-dessus de ses moyens.