Le nouvel examen de la loi de règlement des comptes de 2021, en sus de celle de 2022, nous offre une photographie d'ensemble de nos comptes en sortie de crise et démontre factuellement que les mots libérer, protéger et investir continuent à se conjuguer avec l'indispensable redressement de nos comptes.
Oui, celui-ci est indispensable dans un pays dont le besoin de financement est supérieur à 1 milliard d'euros par jour ouvré, à moins de considérer qu'il est préférable d'enrichir nos créanciers plutôt que d'investir, madame Sas, dans nos écoles, dans nos hôpitaux ou en faveur de la transition écologique. Il s'agit non de répondre aux diktats des marchés ou des agences de notation, mais de préserver notre souveraineté.
Mes chers collègues, nous sommes amenés à nous prononcer sur une photographie de nos comptes. Je sais bien que notre action est par définition tournée vers l'avenir, mais on peut néanmoins regarder le passé avec lucidité. Comme l'a rappelé le ministre délégué, cela consiste à faire ce que font certains d'entre vous – qu'ils appartiennent à la majorité ou à l'opposition – lors de l'examen d'un compte administratif dans une collectivité locale. D'ailleurs, les mêmes qui refusent aujourd'hui d'adopter ces textes de règlement, votent pour les textes présentés dans leur administration locale.