Le 22 mai dernier, Selma Mahfouz et Jean Pisani-Ferry ont remis à la Première ministre un rapport sur les incidences économiques de l'action pour le climat. Que disent-ils ? Ils réaffirment qu'il faudra entre 25 et 34 milliards d'euros de financements publics par an, d'ici à 2030, pour lutter contre le dérèglement climatique et s'y adapter.
Ils suggèrent trois sources de financement à combiner : l'endettement, car s'endetter pour le climat, ce n'est pas créer de la mauvaise dette mais faire un investissement ; une réduction des niches fiscales brunes, c'est-à-dire néfastes au climat ; un impôt exceptionnel appliqué pendant trente ans sur le patrimoine financier des 10 % les plus aisés, pour un montant de l'ordre de 5 milliards d'euros par an.
Il y a quelques jours, monsieur Attal, vous avez déclaré sur France Info que l'endettement pour la transition écologique, « on ne peut pas se le permettre ».