La décision de retirer du service les deux Transall C-160G Gabriel de l'escadron électronique aéroporté Dunkerque, sans attendre l'arrivée des trois Falcon Archange, prive l'armée de l'air et de l'espace et, par extension, la direction du renseignement militaire (DRM), d'une capacité importante en matière de guerre électronique.
Désormais, la capacité de guerre électronique de l'armée de l'air et de l'espace repose uniquement sur les nacelles emportées par les Mirage 2000D, la suite ESM – pour Electronic Support Measure ou mesures de soutien électronique – des quatre Boeing E-3F AWACS – pour Airborne Warning And Control System ou système de détection et de commandement aéroporté – et sur les deux avions légers de surveillance et de renseignement (ALSR) Vador – pour vecteur aéroporté de désignation, d'observation et de reconnaissance.
Ce retrait interpelle à l'heure où nos capacités en matière de guerre électronique sont primordiales. Il pose également la question du maintien des savoir-faire des aviateurs de l'escadron 1/54 Dunkerque d'ici à l'arrivée du premier des trois Falcon Archange.
Quelle solution intérimaire est à l'étude ? La presse fait état d'un projet de location d'avions dotés d'une capacité de renseignement d'origine électro-magnétique (ROEM). Qu'en est-il ? Quel type d'avion sera retenu ?