Le suivi et le contrôle par le Parlement de l'exécution de la LPM sont choses importantes et sérieuses. Nous disposions jusqu'ici, pour la programmation militaire des années 2019 à 2025, d'une information intéressante, surtout fondée sur l'état des commandes et des livraisons, l'exécution financière de la loi ou encore la conduite des programmes à effet majeur. Ce bilan constituait un exercice important, mais il pouvait ressembler à un inventaire à la Prévert.
Le présent texte prévoit d'aller plus loin et c'est une bonne chose, en présentant de manière globale l'ensemble de la politique de défense : non seulement les commandes, livraisons et ainsi de suite, mais aussi l'état des programmes militaires menés en coopération avec un ou plusieurs pays, l'état des alliances et des coopérations internationales, ou encore la politique environnementale, industrielle ou des ressources humaines du ministère – bref, toute la mission "Défense" . C'est important dans un contexte très mouvementé, comme certains collègues l'ont indiqué, s'agissant par exemple de l'Afrique ou de la zone ANMO – Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Grâce au présent texte, un rapport sera présenté avant le 30 avril de chaque année et pourra donner lieu à un débat dans les commissions compétentes de l'Assemblée. En tant que rapporteur du programme 144 pour la commission de la défense – et ancien rapporteur du programme 146 –, je ne peux qu'émettre un avis très favorable à un meilleur contrôle du Parlement sur la loi de programmation militaire.