Je vous remercie pour vos explications, monsieur le ministre. Le dispositif de l'amendement n° 998 est très clair ; il concerne bien sûr les énergies opérationnelles. Nous savons en effet que le secteur énergétique va connaître des évolutions et que nous ne pouvons pas présager de l'avenir. Le projet de loi de programmation militaire nous engageant pour sept ans théoriquement – peut-être moins –, mieux vaut que nos armées soient prêtes à faire face à toute éventualité. Je vous remercie de votre avis favorable, monsieur le ministre.
S'agissant de l'amendement à venir n° 488, je vais m'efforcer d'être très précis. On sait aujourd'hui que l'inflation excède 100 % pour certaines matières premières – notamment celles utiles aux travaux de construction. La construction, la rénovation ou l'entretien des bâtiments nécessaires aux opérations de nos armées subissent fortement, de ce fait, les conséquences de ces augmentations de prix. Si vous interrogez le service d'infrastructure de la défense (SID), il vous expliquera que le budget nécessaire pour la rénovation d'une piste d'atterrissage n'est plus le même qu'il y a quelques mois. Or qu'y a-t-il de plus opérationnel qu'une piste ?
Une base aérienne est un site opérationnel permettant de frapper un ennemi n'importe où dans le monde, depuis le territoire hexagonal ou depuis un territoire ultramarin. Il faut donc pouvoir compenser l'explosion des prix des matières premières afin d'éviter que celle-ci n'empêche la rénovation des pistes. C'est ce que proposera l'amendement n° 488 . J'ai bien entendu vos remarques, monsieur le ministre, mais sur le sujet précis des pistes d'atterrissage, il me semblerait utile que vous expliquiez de nouveau votre avis à la représentation nationale. S'agissant de l'amendement n° 998 , je répète que nous sommes tout à fait d'accord.