Je le répète, le dispositif fonctionne bien, d'où ma réserve à l'idée de le rendre plus rigide. Soit dit de la façon la plus objective et sans légèreté aucune, tant que nous disposons des fonds nécessaires, nous payons le carburant consommé par les forces en Opex ; lorsque nous n'avons plus de fonds, nous demandons l'ouverture de crédits à Bercy, qui nous les accorde. Les choses se passent ainsi depuis toujours. Personne ne serait assez fou ou shadokien pour limiter par un tel facteur l'action de nos forces !
Intellectuellement, la rédaction que vous proposez n'est pas sans mérite ; mais en cherchant à sécuriser le parcours, vous risquez de créer des trappes, des effets de seuil, si, par exemple, l'activité des forces augmentait sans que le prix du baril évolue, situation dans laquelle on finirait par se voir refuser des financements.
Je comprends que nous discutions de reports de charges, de marges frictionnelles, de l'inflation, dont j'ai longuement parlé dans la nuit de vendredi à samedi, mais le temps et, hélas, les événements, par exemple l'opération Barkhane, ont montré que le problème des carburants était résolu. Peut-être s'agissait-il d'un amendement d'appel à la réflexion concernant l'efficacité du dispositif : je demande donc son retrait.