Monsieur le député, vous insistez sur la réalité du dérèglement climatique et sur la justesse de la stratégie du Gouvernement qui entend nous préparer à une hausse de la température de 4 degrés. Cela tranche avec certains commentaires que nous avons pu entendre venant de votre côté de l'hémicycle, qui remettaient en cause l'intensité de nos politiques ou le sens de la planification engagée par la Première ministre.
D'abord, le plan Eau du 30 mars, ce ne sont pas des effets d'annonce, mais des actions concrètes : ce sont près de 500 chantiers de sécurisation qui ont déjà été lancés depuis l'été dernier ; à Arles, c'est un plan de 9 millions d'euros pour restaurer le canal de la Haute Crau, avec l'appui de l'État, de la région et du département. Je salue également les élus locaux et le maire, Patrick de Carolis, qui ont décidé d'investir 5 millions d'euros par an dans un dispositif de lutte contre les fuites et ont même recruté un agent traqueur pour des vérifications en amont. Je pourrais poursuivre, car Arles est une ville pilote.
Au-delà, la pollution de l'étang de Berre, liée au rejet d'eau douce par les circuits hydroélectriques, constitue un enjeu plus large. À cet égard, le rapport des députés Pierre Dharréville et Jean-Marc Zulesi préconise, plutôt que de chercher à évacuer cette eau douce vers la mer, de la canaliser vers la Crau. C'est évidemment très ambitieux, mais cela améliorerait l'approvisionnement en eau douce de ce territoire, tout en empêchant la pollution qui menace l'écosystème de l'étang de Berre.