Ma question s'adresse à Mme Rima Abdul-Malak, ministre de la culture. En France, il est un domaine qui pèse 19 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Il repose sur seulement 150 000 professionnels et 60 000 entreprises qui, pour leur grande majorité, sont individuelles. Je fais référence aux 281 métiers d'art qui font la fierté de notre pays dans le monde entier.
Vous venez d'annoncer le déploiement d'une stratégie nationale en faveur des métiers d'art, inédite dans ce secteur puissant, que tous les Français connaissent grâce à notre patrimoine si varié. Les savoir-faire français en matière d'artisanat de l'art, à la fois traditionnels et innovants, sont d'une richesse infinie, comme en témoignent les compétences exceptionnelles mobilisées pour restaurer les charpentes et jusqu'aux dorures de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Les défis sont grands, à commencer par celui du recrutement, notamment des restaurateurs, des verriers, des tailleurs de pierre, des tourneurs sur bois. Les formations pour ces métiers d'exception ne sont pas légion. Il est crucial de faire connaître nos ateliers, d'encourager la création française, de valoriser ces métiers auprès de nos jeunes et de donner une réponse à cette orientation. Une partie de ces défis doit être relevée par l'outil puissant de démocratisation culturelle qu'est le pass culture. En quoi consistent les nouvelles activités d'initiation que vous proposerez à notre jeunesse ?
Enfin, rappelons que les métiers d'art s'inscrivent dans la lutte contre la production de masse et jetable. Le recyclage de plastiques est courant, ainsi que la réutilisation de chutes de tissu ou même de matières organiques. Notre rôle est d'encourager les pratiques durables. Cela passe par le développement de réseaux de proximité, par une logique d'économie circulaire et de production locale. Comment instaurer des mesures efficaces, qui se déclineront dans tous les territoires, notamment ruraux ?