Il est symboliquement et institutionnellement important que la commission des Affaires européennes se saisisse de la LPM, ce qui constitue un exercice inédit. À mon sens, l'horizon vers lequel nous devons tendre est celui du renforcement de la défense commune pour aboutir un jour – soyons idéalistes ! – à une défense européenne.
La LPM pour les années 2024 à 2030 comprend de ce point de vue des éléments substantiels. La hausse importante du budget de nos armées est un aspect fondamental, car l'armée française est la plus importante de l'Union européenne et puisque la France est le seul État membre doté de l'arme nucléaire. Lorsque l'armée française se renforce, la défense du continent se renforce de facto.
Je considère, comme plusieurs collègues de cette commission, que la dimension européenne de cette LPM mériterait d'être davantage mise en valeur. J'attends beaucoup des débats qui auront lieu pendant deux semaines en séance publique, et qui permettront au gouvernement d'expliciter certains éléments. Il est effectivement de notre rôle de Député de demander au gouvernement d'expliciter et de préciser cet horizon européen.