Le code de la santé publique indique que le CCNE a pour mission de « donner des avis sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé ou par les conséquences sur la santé des progrès de la connaissance dans tout autre domaine ». Avec cent quarante avis rendus en quatre décennies, le CCNE a vu ses missions évoluer, passant de réflexions centrées exclusivement sur les biotechnologies innovantes dans le soin ou le statut de l'embryon à des questions de plus en plus sociétales. Dans son avis n° 128, il s'est ainsi interrogé sur les pistes à mettre en œuvre pour faire changer le regard porté sur les personnes âgées. Il est vrai que les enjeux éthiques du vieillissement vont se poser dans nos sociétés avec une acuité croissante et que les institutions vont devoir s'adapter. Cela soulève la question de la place de nos aînés dans les Ehpad et dans l'ensemble du système de santé, mais aussi celle de la formation des soignants et du rôle des aidants. Cela plaide selon moi en faveur d'une réflexion globale sur la vulnérabilité. Seriez-vous favorable, en tant que président du CCNE, à un élargissement explicite de la réflexion menée dans ce cadre aux questions complexes liées au vieillissement ?