Monsieur le professeur, contrairement à ce qui a été dit, vous avez été une colonne vertébrale pour notre pays, dans une situation éminemment mouvante, où l'incertitude primait.
Les sujets de réflexion à venir et les questions éthiques s'y rapportant seront multiples et extrêmement vastes, autour notamment de la santé environnementale, de l'intelligence artificielle et des aspects financiers. Je pense par exemple au cas récent d'un grand laboratoire ayant décidé, pour des raisons budgétaires, de ne pas entrer sur le marché des cellules CAR-T.
Concernant la fin de vie, comment est-il possible conceptuellement que le CCNE se prononce, à dix ans d'écart, de façon totalement opposée ? L'éthique ne devrait-elle pas être une sorte de colonne vertébrale, caractérisée par une forme de stabilité ?
La position exprimée par le CCNE sur l'accompagnement de la fin de vie et l'ouverture possible vers une aide active à mourir est très nuancée. Or la vision qu'en a le grand public est comme souvent assez caricaturale. Comment envisagez-vous de procéder pour que la subtilité et la complexité des positions exprimées par le CCNE soient mieux relayées et davantage prises en compte ?