Le Comité consultatif national d'éthique a émis plusieurs propositions tendant à ouvrir la voie à la légalisation du suicide assisté. Vous avez par ailleurs salué le travail remarquable mené par la Convention citoyenne sur la fin de vie, qui soutient majoritairement une ouverture à l'aide active à mourir.
La législation actuelle sur la fin de vie permet aux soignants de mettre sous sédation profonde et continue des patients proches de la mort, dont les souffrances sont intolérables, mais ne va pas jusqu'à autoriser une assistance au suicide ou un recours à l'euthanasie.
L'Ordre des médecins s'est montré défavorable à ce que des soignants puissent apporter leur concours à un processus menant à l'euthanasie et plus de 800 000 soignants ont signé et rendu public un texte rejetant cette pratique, qu'ils jugent incompatible avec un métier relevant du domaine des soins. Comment appréhenderez-vous cette difficulté ?
Je souhaite en outre vous interroger sur la place croissante prise par les outils d'intelligence artificielle dans le diagnostic médical. Certains scanners intègrent déjà de tels dispositifs. Au centre hospitalier de Dijon par exemple, un appareil a été entraîné sur quelque 100 000 examens afin d'améliorer automatiquement la qualité de l'image, pour rendre les résultats plus lisibles par les radiologues. Quelle est votre position face à ce bouleversement technologique et comment entendez-vous promouvoir la nécessité de réflexions éthiques sur ces enjeux ?