Je tiens moi aussi à vous remercier pour votre investissement et votre travail à la tête du Comité consultatif national d'éthique ces dernières années, afin de veiller à la qualité des réponses apportées par le CCNE aux sollicitations qui lui sont adressées.
Le CCNE est devenu en quarante ans une institution essentielle, qui a fait avancer la compréhension et la réflexion collective dans notre pays sur des thématiques telles que les prélèvements de tissus d'embryons et de fœtus humains morts dans l'avis n° 1 de 1984, l'expérimentation médicale et scientifique sur des sujets en état de mort cérébrale dans l'avis n° 12 de 1988 ou encore la non-commercialisation du corps humain dans l'avis n° 21 de 1990.
La place majeure occupée aujourd'hui par le CCNE se mesure à la vigueur des débats que suscitent les avis qu'il publie. Les discussions autour de l'avis n° 139 illustrent ainsi parfaitement le rôle de boussole éthique qu'a endossé le CCNE au fil du temps. Peut-être faudra-t-il d'ailleurs revenir sur cette réflexion, afin d'exposer la manière dont le comité est passé de l'expression d'un refus de dépénalisation de l'euthanasie et du suicide assisté dans un avis de juin 2013 aux préconisations formulées neuf ans plus tard dans l'avis n° 139.
Vous avez évoqué le rôle du CCNE comme acteur majeur de la démocratie en santé. Jugez-vous pertinent de renforcer la participation citoyenne et de l'étendre à toutes les réflexions portées par le comité et de quelle manière ?