Merci, madame la Défenseure des droits, de nous rappeler l'importance de l'appui sur des contre-pouvoirs. Il est précieux d'avoir des personnes en capacité d'apporter une critique et de rappeler les dysfonctionnements pour avancer ensemble. Vous avez pu constater que, dans notre institution, pourtant celle qui représente le peuple, il n'est pas toujours évident de rappeler que la critique est un outil pour travailler, pour s'améliorer et pour éclairer le choix des législateurs.
On vous a beaucoup reproché de formuler uniquement des critiques, mais vous soulignez les avancées concernant les lanceurs d'alerte dans votre rapport. Une lecture plus attentive permet de constater que la critique n'est pas votre seul outil pour faire avancer nos droits collectifs. Nous avons beaucoup parlé de la police et des lanceurs d'alerte et j'aimerais faire un lien entre les deux. Vous recueillez une partie des interrogations qui se posent au sein des forces de l'ordre, qu'il s'agisse de la police ou de la gendarmerie. Le statut de lanceur d'alerte est encore balbutiant et votre rapport rappelle que nous sommes à la croisée des chemins. À l'intérieur d'une institution qui doit appliquer le droit dans son équité, il n'est pas toujours facile de solliciter ce statut. Comment utiliser au mieux ce statut pour aider nos agents à porter le droit en égalité sur le territoire ?