Madame la Défenseure, nous sommes ravis de vous accueillir. Quoi qu'en pensent certains, vous êtes une institution constitutionnelle. Je ne partage pas, tant s'en faut, certains de vos propos et certaines de vos approches, mais il est important que la République et la démocratie aient des « poils à gratter ». Ce sont des regards extérieurs importants qui nous obligent à nous secouer. Ainsi, vous nous secouez sur les droits des enfants, sur certains éléments de déontologie et sur la déshumanisation de notre administration au sens très large.
Il y a beaucoup à dire sur le droit des enfants et sur le handicap et je le relie à une condamnation récente de la France, que je trouve assez excessive, car, à entendre certains à l'extérieur, rien n'irait dans ce pays et j'ai envie de leur dire : « Allez voir ailleurs et vous verrez que tout ne va pas si mal que ça. ». Il est vrai qu'un certain nombre de difficultés demeurent. Les enfants victimes d'un handicap ou en difficulté scolaire depuis des années n'ont pas toujours l'accompagnement qui serait nécessaire et je serai heureux d'entendre vos propositions sur ce sujet.
La déshumanisation de nos services publics est une cause préoccupante de réaction de nos concitoyens dans les urnes. Ils ont l'impression que les déserts de services publics sont partout. Quelles sont les mesures pour assurer davantage d'alternatives ? Il convient de saluer l'intérêt de la dématérialisation, mais également de rappeler la nécessité de disposer d'un guichet où l'on peut s'adresser physiquement à quelqu'un. Il faut « aller vers », sans aucun doute, mais il faut aussi être ouvert.