Je veux d'abord saluer l'action et l'indépendance précieuses du Défenseur des droits, particulièrement dans un moment où l'État de droit et les libertés publiques sont affaiblis par les personnes qui ont mission de les garantir. Nous, parlementaires, devons entendre votre alerte sur l'accès aux services publics, qui corrobore ce que nous vivons chacune et chacun chaque jour, partout dans le pays. Nous devrions, nous, législateurs, trembler de honte à la lecture de votre rapport.
Il n'y a en effet pas de liberté, d'égalité ou de fraternité possible sans traduction concrète de cette promesse républicaine dans l'accès quotidien des citoyens aux démarches les plus essentielles et dans leur accès aux services publics, notamment les plus vulnérables. La dématérialisation et la réduction de la présence humaine des services publics sur tous les territoires constituent une discrimination brutale et insupportable. Non seulement l'État s'accommode du non-recours, mais il l'organise pour faire des économies. C'est un scandale social et démocratique.
Enfin, les propos du Rassemblement national, nous montrent ce que serait une politique d'extrême droite à la tête du pays. Il s'en prend à ceux qui défendent nos droits, nos libertés fondamentales et qui font preuve d'indépendance à l'égard des pouvoirs politiques, quels qu'ils soient. Il n'est pas acceptable, monsieur le président, de laisser au sein de la commission des lois diffamer une institution comme celle-ci et sa représentante. Vous ne pouvez pas rester silencieux devant de telles calomnies et ce n'est pas à la hauteur de l'esprit démocratique et républicain qui devrait prévaloir dans cette enceinte.