Il y a une raison pour laquelle les banques centrales sont indépendantes : on leur a donné un mandat qu'elles doivent assurer en dehors de toute influence et de toute pression politique. Ce statut les protège, vous en conviendrez.
Quant à l'allocation plus juste des DTS dans les institutions financières, elle a toujours été promue – et continuera de l'être – par la France. Cela étant, vous conviendrez avec moi que la situation géopolitique actuelle impose de bien réfléchir à la manière de procéder à une telle réforme.
Madame Delpech, madame Thillaye, monsieur Portarrieu, je vous remercie d'avoir bien résumé les enjeux de ce dossier sur le plan technologique, sur le plan de l'innovation et sur le plan de la stabilité financière, et d'avoir souligné l'intérêt de l'installation de cette antenne de la BRI à Paris.
Monsieur Jolly, la BRI, qui regroupe soixante-trois pays actionnaires, fait bien l'objet d'un cadre réglementaire, créé en 1930 à la suite d'un accord intergouvernemental. Ce traité prévoit notamment que sa participation est intégralement publique. Les privilèges et immunités qui lui sont accordés existent depuis cette date. Permettez-moi en outre de rappeler que Benoît Cœuré ne siège plus à la BRI, pas plus qu'il n'est président du comité d'évaluation du plan France relance. Ne confondons pas banque centrale et système de financement privé.
Monsieur le rapporteur, nous pourrions certes engager un long débat sur l'économie – j'y ai consacré de nombreuses années –, mais je vous propose, juste avant l'heure du déjeuner, d'épargner une telle discussion au reste de l'hémicycle.