Monsieur Schreck, pour ce qui concerne l'attractivité, il me semble avoir déjà répondu en grande partie à la question.
Voilà vingt ans que les personnels pénitentiaires souhaitaient que les catégories soient modifiées. Ils estimaient, non sans raison, qu'ils constituaient la troisième force de sécurité du pays mais n'étaient pas logés à la même enseigne que les autres. Nous avons obtenu que des mesures soient prises pour améliorer leurs carrières, leurs salaires et leurs pensions de retraite. Je crois que c'est de nature à rendre ces métiers plus attractifs.
Il en est de même de l'ouverture d'établissements pénitentiaires modernes. Quand j'ai inauguré celui de Lutterbach, les surveillants anciennement affectés à deux très vieilles maisons d'arrêt étaient heureux de les quitter pour un centre flambant neuf. On parle de conditions indignes pour les détenus, mais les conditions de travail des surveillants sont elles aussi indignes.
Vous approuvez le plan « 15 000 places » tout en déplorant que nous soyons encore loin du compte, mais si j'avais dû me contenter des crédits que vous vouliez m'accorder, aucune n'aurait été construite, puisque vous avez refusé de voter le budget !