Le plan « 5 000 terrains de sport » vise les zones insuffisamment dotées d'équipements sportifs, ce qui est plutôt positif. Mais je ferai deux remarques.
Tout d'abord, on peut mieux faire au vu de la demande. Ensuite, ne faudrait-il pas concentrer les efforts sur la natation, qui fait partie intégrante des programmes d'enseignement de l'école ? On compte 1 500 noyades par an, et cela touche aussi les plus de 65 ans.
Investir dans les piscines présenterait quatre avantages. Il est nécessaire d'en construire dans des zones qui en sont dépourvues, où les élèves doivent faire de longs trajets en bus pour pouvoir apprendre à nager. C'est le cas pour ceux du collège de Ganges, où le Président de la République a récemment effectué un déplacement.
De nombreuses piscines ont été fermées du fait de l'augmentation des prix de l'énergie, et il est nécessaire d'investir dans leur rénovation.
En matière de gestion de l'eau il est préférable de privilégier les loisirs aquatiques collectifs – plutôt que de voir les pompiers pomper de l'eau dans les piscines individuelles, comme dans les Pyrénées-Orientales.
Enfin, il faut peut-être prévoir d'aider les collectivités qui s'engagent à construire des piscines et qui de ce fait subissent inévitablement un déficit. On se souvient de la manière dont l'ancien maire de Marvejols avait réagi à la suite de l'endettement de sa ville lié à la construction d'une piscine… À quand un grand plan piscines ?