En tant que corapporteur de la mission d'information sur la suppression des corps diplomatiques, je ne répéterai pas ici mon avis. J'ai toutefois noté que vous considériez que la crise de votre ministère déclenchée par la réforme des corps diplomatiques n'était pas vraiment de votre ressort. Vous êtes en effet arrivée pendant la crise.
En attendant, si les États généraux de la diplomatie ont marqué quelques avancées, ils ne semblent pas de nature à résoudre une crise grave et qui a secoué le ministère comme rarement auparavant dans son histoire. Si ces États généraux ont pu représenter des avancées à certains égards, ils ne rassurent pas sur un certain nombre de points. S'agissant des offres de reclassement, les syndicats et les diplomates les plus concernés parlent notamment d'offres qui vont d'intéressantes à indécentes. Pouvez-vous donner plus d'éléments sur ces reclassements ?
Ces États généraux ont également représenté une tentative d'atténuation de la colère en annonçant des augmentations de dotations du ministère. Il s'agit en effet du ministère qui a subi le plus l'austérité depuis trente ans et qui a fourni le plus d'efforts pour répondre à des enjeux austéritaires – que je ne partage pas. Quelles garanties allons-nous avoir pour que les 700 équivalents temps plein annoncés par le Président à horizon 2027 soient des équivalents temps plein de qualité, pérennes ? Les 106 ETP du budget 2022 ou 2023 étaient-ils principalement des contrats d'apprentis. ? Je n'ai cependant rien contre les apprentis. Par ailleurs, les 20 % de hausse du budget qui ont été annoncés tiennent-ils compte de l'inflation ?