Les positions que je soutenais dans mes amendements étaient celles que je défendais également en commission, dans l'hémicycle ou publiquement, dans des colloques, des conférences, aux rencontres du Conseil national du numérique ou au club parlementaire sur le numérique. J'ai toujours été transparent sur ma manière de travailler avec ces acteurs.
Je n'ai pas participé aux discussions entre Uber et le ministère : il me semble qu'Adrien Sénécat l'a confirmé lors de son audition. Si un « deal » a été conclu, je n'y étais pas associé et n'en étais pas à l'origine. Au contraire, je suis très attaché à la séparation des pouvoirs.
Je revendique mes prises de position et le fait d'avoir défendu des mesures permettant aux VTC de travailler dans des conditions correctes, à côté des taxis. À cet égard, l'amendement 2954 rappelait que la maraude devait rester une spécificité des taxis : « les entreprises effectuent elles-mêmes la sélection du véhicule proposé au client, garantissant l'absence de relation directe entre celui-ci et le chauffeur du véhicule sélectionné, relation constitutive de la maraude, qui reste ainsi exclusivement pour les taxis ».
J'en profite vous dire un mot des taxis : on a souvent entendu que ces derniers avaient acheté leur licence à un prix très élevé. À l'époque, 92 % des taxis étaient salariés ou loueurs de plaque, et seuls 8 % avaient acheté eux-mêmes leur plaque et avaient effectivement besoin d'un retour sur investissement. La vision de l'artisan taxi qui aurait été spolié par les VTC était donc inexacte pour une grande majorité d'entre eux.