Elles étaient de nature différente : les taxis étaient représentés par vingt-trois organisations syndicales, dont l'une représentait directement les intérêts de la G7, et par des chauffeurs qui exerçaient leur métier souvent depuis longtemps. De l'autre côté, nous faisions face à des « startupers » – des jeunes, qui sortaient à peine de HEC, et qui voulaient créer leur entreprise.
Le climat était alors très favorable à Uber. La couverture médiatique a radicalement changé depuis : elle déplore généralement la qualité du service, rapporte des agressions, remet en cause la rentabilité du modèle ou évoque les difficultés des chauffeurs en matière de droit du travail. À l'époque, certains députés m'ont accusé de ringardise parce que je défendais les taxis : pourtant, ce n'était pas le cas. Je tenais uniquement à imposer des règles pour permettre à chaque acteur de se développer.