Très peu de mouvements politiques sont confrontés à l'impossibilité totale d'obtenir un prêt en France ou en Europe. Lors de la dernière campagne présidentielle, l'intégralité des candidats a trouvé des prêts en France. Nous sommes les seuls à ne pas en avoir trouvé.
Je doute que beaucoup de responsables politiques aient vu leur compte fermé quasiment du jour au lendemain, comme cela a été le cas de celui que j'avais à la banque HSBC. J'avais ce compte depuis vingt-cinq ans. Je n'ai jamais été en découvert. Je n'avais même pas de moyen de paiement, de sorte que les seuls mouvements étaient des recettes. Ce compte n'en a pas moins été fermé sans raison.
Les difficultés sont nombreuses en la matière. Vous lirez utilement le rapport d'information de Mme Braun-Pivet et de M. Gosselin publié en 2021, de mémoire. Il y est indiqué que de plus en plus de candidats, notamment aux élections législatives, n'arrivent pas à ouvrir des comptes de campagne, et que le problème se pose avec une acuité croissante.
En raison des critères auxquels les banques doivent se conformer, les personnes politiquement exposées (PPE) sont pour elles un ennui, dont elles préfèrent se passer, quitte à perdre une clientèle. Cela pose un vrai problème démocratique, par-delà la situation des élus ou des candidats du Rassemblement national.