Je n'ai aucune connaissance de ces SMS ni de ces personnes. Je conteste formellement avoir pris quelque décision que ce soit pour faire plaisir à quiconque. J'ai une belle rectitude politiquement et une grande cohérence dans les positions que j'ai prises au cours de ma carrière politique, ce qui n'empêche pas certaines évolutions, que j'ai expliquées.
Par ailleurs, l'ensemble de la classe politique française souhaitait un rapprochement entre la France et la Russie, avant comme après l'annexion de la Crimée. Nicolas Sarkozy a affirmé : « [Les habitants de Crimée] choisissent la Russie. On ne peut pas le leur reprocher. Si le Kosovo a eu le droit d'être indépendant de la Serbie, je ne vois pas comment on pourrait dire, avec le même raisonnement, que la Crimée n'a pas le droit de quitter l'Ukraine pour rejoindre la Russie. » Je ne crois pas que sa liberté de parole et d'analyse ait éveillé des soupçons.
Après l'annexion de la Crimée, beaucoup de choses se sont passées. Jean-Pierre Chevènement a reçu l'ordre de l'Amitié des mains de Vladimir Poutine, en 2017, avec l'accord et même l'encouragement du Quai d'Orsay, dit-il. En mars 2016, une proposition de résolution signée par l'ensemble des députés Les Républicains – dont MM. Abad, Gosselin, Marleix, Solère… – demandait une levée des sanctions contre la Russie, ce que je défendais également. Madame la rapporteure, vous étiez, à l'époque, députée européenne LR. Il ne me semble pas avoir lu que vous contestiez de manière virulente cette résolution. M. Mélenchon, au moment des attentats terroristes, a affirmé que ce que faisait la Russie était très bien et que si elle arrivait à éliminer Daech, ce serait tant mieux, parce que c'est notre ennemi commun. Je pourrais vous citer des dizaines de déclaration de ce type.