Je me suis exprimée mille fois à ce sujet, dès l'annexion de la Crimée par la Russie. Vous imaginez bien que, dans la position de responsable d'un très grand parti politique devenu le premier de France et de candidate à la présidentielle qui est la mienne, j'ai été amenée, à de multiples reprises, à exprimer ma position sur le rattachement de la Crimée.
J'ai toujours dit la même chose : la Crimée a été russe pendant deux siècles ; elle a été ukrainienne soixante ans, donnée par un dictateur sur un coup de tête, par caprice somme toute ; défenseur absolu du référendum, je considère que les habitants de Crimée se sont exprimés librement, par le vote, en faveur du rattachement à la Russie.
Je l'ai dit au moment du référendum sur la Crimée, je le dis encore aujourd'hui. Je n'ai aucune difficulté à le dire. Je considère qu'il est parfaitement légitime que d'autres personnes aient une autre opinion sur ce sujet. Étant allée en Crimée, j'ai de surcroît une expérience personnelle. J'y ai vu beaucoup de gens ; je n'ai pu que constater qu'ils se sentaient plus profondément attachés à la Russie qu'à l'Ukraine.