Je me suis posé la question. Ma conviction personnelle est qu'en me nommant conseiller spécial, en m'octroyant un bureau magnifique, on a essayé de me maîtriser, de m'éteindre. Il se trouve que ma vie et ma situation économique ne dépendaient pas de ce poste – j'ai d'autres activités, connues, et c'était la première fois de mon existence que j'étais appointé par l'État – et que je suis d'abord un citoyen combattant : je n'avais donc pas de raison de changer mon point de vue.
Avec Jean-François Carenco, nous avons tout de même discuté de nombreux sujets, et à chaque fois ma préoccupation était la même. Quand il s'agissait de voir de « petites » entreprises, c'était moi qui m'en chargeais. Mais pas celles qui pesaient lourd ! Ainsi, je ne m'explique toujours pas pourquoi, en tant que conseiller spécial particulièrement chargé des questions économiques, je n'ai jamais été invité à participer à aucune des visites que Bernard Hayot a rendues au ministère. Pas une seule fois !