Vous posez deux questions sur le nombre d'acteurs en Guadeloupe. J'ai indiqué qu'il existait sept groupes distributeurs en Martinique, une cinquantaine de grossistes de premier plan et 200 grossistes d'après le Système informatique pour le répertoire des entreprises et des établissements (Sirene) de l'Insee. Nous recensons davantage de grossistes en Guadeloupe. Les marchés en Guadeloupe et en Martinique sont assez différents. La Martinique compte de nombreux hypermarchés ; nous en dénombrons sept, huit si celui de La Batelière rouvrait, la Guadeloupe en compte trois. Il existe donc plus de supermarchés en Guadeloupe et moins de supermarchés en Martinique. Il existe du reste en Guadeloupe une distribution de proximité avec des lolos (petits commerces alimentaires de proximité), ce qui se retrouve également en Martinique. Somme toute, le nombre de grossistes en Guadeloupe est supérieur aux 50 que j'évoquais. Il conviendrait d'interroger le fichier de l'Insee et les codes d'activité principale exercée « commerce de gros ».
Concernant les groupes structurés en distribution, je ne préfère pas déclarer d'erreurs. Je pense que ce nombre est similaire à celui de la Martinique ; j'aurais besoin d'un peu de temps pour vous répondre. L'ordre de grandeur est toutefois celui-ci.
Enfin, nous expliquons le niveau d'inflation par le niveau de stock. J'expliquais précédemment qu'un distributeur ultramarin était obligé de se stocker pour couvrir deux cycles d'approvisionnement, ce qui implique des stocks plus élevés, mais présente une vertu. En effet, en cas d'inflation, les marchandises ont été achetées avant et à meilleur prix. Un deuxième facteur, dont je ne peux pas mesurer l'efficacité, est à prendre en considération : nous avons été les territoires soumis au BQP+ contrairement au territoire national. Des discussions se sont tenues autour d'un panier anti-inflation, qui ont abouti, vous avez pu le constater, à des dispositifs individuels par distributeur et rien de global.