Cette option n'est pas pour l'instant une option prioritaire du Gouvernement, et voici son raisonnement : il existe déjà une loi de programmation pour l'aide au développement. Celle-ci rassemble la plupart des moyens budgétaires du ministère de l'Europe et des affaires étrangères. Les sommes dont il est question pour le fonctionnement diplomatique, le fonctionnement consulaire et la coopération culturelle, scientifique et technique ne sont pas d'une telle ampleur que l'on puisse les comparer à celles qui sont traditionnellement inscrites dans une loi de programmation.
Je pense que l'un des critères sur lesquels la modernisation du ministère sera jugée résidera dans sa capacité à développer un plan d'action pluriannuel qui affiche comment on assure la modernisation numérique, la modernisation consulaire, la remise à niveau de la coopération culturelle, scientifique et technique, le maintien et le développement de la présence diplomatique et politique. Pour ma part, je vois assez bien comment le ministère devrait mener à bien ce plan d'action pluriannuel. En revanche, s'exprimer sur l'opportunité d'une loi de programmation dépasse les attributions d'un haut fonctionnaire tenu par un certain nombre d'obligations.