Certains membres de cette commission ont estimé que la grève des agents diplomatiques en réaction à une réforme décidée d'en haut était légitime. La question posée par les personnels du Quai d'Orsay était juste, même si les réponses pouvaient être diverses. Depuis des années, dans cette commission, nous n'avons cessé de dire aux ministres des affaires étrangères successifs qu'il fallait cessait l'érosion des postes et des moyens alloués à leur ministère.
Selon moi, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères est le ministère de la paix, celui qui, par son analyse, son action et sa réactivité, peut permettre d'éviter les guerres. Il doit donc disposer de moyens adaptés à cette belle et noble mission que constitue la diplomatie. Puisque vous avez indiqué dans votre rapport qu'une loi de programmation de la diplomatie française pourrait être utile, je propose à notre commission de soutenir cette suggestion, en l'érigeant au rang de véritable priorité. Donner des moyens aux militaires, c'est bien ; donner des moyens aux diplomates, c'est mieux !