Je suis personnellement convaincu que les allers et retours sont indispensables. En effet, si vous n'avez pas connaissance des modalités du fonctionnement interne de l'État, vous ne pouvez pas assumer des responsabilités de nature interministérielle au sommet de l'État. Or nous n'étions pas suffisamment puissants en interministériel ces dernières années. Il nous faut donc reconquérir un certain nombre de directions internationales, dans un certain nombre de ministères et un certain nombre de postes diplomatiques auprès de ministres, qui ont reculé ces dernières années. D'une part, les autres ministères veulent se les garder mais, d'autre part, les diplomates ne veulent pas toujours y aller. À mon avis, il faut être extrêmement volontaristes en la matière : ce n'est pas un moins mais un plus dans une carrière diplomatique que de savoir comment l'État fonctionne.
Le chantier des conjoints est effectivement un chantier du XXIème siècle. Il s'agit, notamment pour les ambassadeurs, de savoir quel est le statut de leurs conjoints. Est-il associé à leur mission ? Si tel est le cas, en contrepartie de quelles obligations et de quels droits ? Je ne peux apporter de réponse précise à votre question, mais pour conserver ce métier, il faut réfléchir à la manière dont les conjoints vont être traités dans le monde moderne.