Je retiens de votre rapport l'attachement profond des diplomates à leur métier, en même temps qu'un malaise significatif face à la volonté du pouvoir de briser ces corps de métiers. Ma première question porte sur l'inadéquation entre les objectifs de la diplomatie française et les moyens mis en œuvre pour les atteindre. Quelle est votre opinion sur l'ampleur de l'effort promis par le président de la République en réponse à votre travail, à savoir le recrutement de 700 ETP supplémentaires lors des quatre prochaines années ? Un tel effort est-il suffisant pour répondre efficacement à la crise du Quai d'Orsay ?
Tirez-vous de vos consultations le sentiment que les agents du Quai d'Orsay comprennent, d'une part, et approuvent, d'autre part, les objectifs de la politique étrangère de la France ? Les priorités de la France sur les plans géographiques et thématiques sont-elles par ailleurs clairement identifiées ?
Enfin, je m'interroge sur l'objectif de la politique de diversité que vous appelez de vos vœux. À ma décharge, il est vrai que vos propositions sont peu éclairantes. Vous appelez à encourager la diversité mais précisez qu'une telle politique doit néanmoins se conduire dans les limites de ce que permet le droit français et en évitant les assignations à résidence, dans le but supposé de faire rayonner les valeurs républicaines et de dialoguer efficacement avec le reste du monde. Comment proposez-vous de décliner une feuille de route aussi vague et visiblement paradoxale ?