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Intervention de Jérôme Bonnafont

Réunion du mercredi 17 mai 2023 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Jérôme Bonnafont, rapporteur général des états-généraux de la diplomatie :

Les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à réussir les concours du Quai d'Orsay. Ensuite, la loi Sauvadet a permis de faire un grand progrès sur le nombre de femmes nommés en primo-ambassadrices ou directrices dans des fonctions de responsabilité. Cependant, nous ne sommes pas encore à la parité complète sur l'ensemble des fonctions dans le ministère de l'Europe et des affaires étrangères.

Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles, à mesure qu'avance la carrière, le nombre des femmes et celui des hommes ne restent pas similaires. L'association Femmes et Diplomatie travaille sur ces sujets et irrigue l'administration en propositions, en demandant de travailler sur toutes sortes de mesures, pas exclusivement administratives. Par exemple, l'une d'entre elles consiste à faire en sorte que lorsqu'un chef ou une cheffe de poste est nommé, son ou sa numéro deux soit de l'autre sexe. L'association demande aussi de réfléchir à des sujets plus complexes, comme les biais cognitifs, les auto-résistances à la présentation de candidatures dans des fonctions et la difficulté de combiner une vie familiale et une carrière diplomatique.

D'expérience, les femmes sont plus attentives que les hommes à l'équilibre de la vie familiale et, de ce fait, moins promptes à accepter des situations d'éloignement ou de séparation géographique temporaire. Je crois pouvoir dire que la secrétaire générale du ministère, l'inspectrice générale et le directeur général de l'administration disposent, dans ce rapport et dans les propositions de Femmes et Diplomatie, d'une série de propositions destinées à progressivement améliorer la prise en compte de l'exigence de féminisation dans les emplois supérieurs du Quai d'Orsay.

Naturellement, la considération de la féminisation doit s'accompagner d'une égale exigence professionnelle sur la qualité de nomination dans les emplois de responsabilité. De ce fait, il ne s'agit pas seulement d'une question de mécanique mais d'arriver à créer des candidatures féminines pour les emplois de responsabilité, en surmontant un phénomène bizarre par lequel les femmes hésitent parfois à se porter candidates à des fonctions, alors que les hommes hésitent moins.

En résumé, nous parvenons au point de bascule grâce auquel, dans les années qui viennent, la parité ne sera plus une question. Mais nous n'y sommes pas encore tout à fait. Il convient d'insuffler encore un peu plus d'énergie dans les dispositifs.

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