Il s'agit d'un amendement d'appel. Selon les projections du HCFP, nous sommes face à une augmentation annuelle moyenne des dépenses publiques de 0,7 % seulement, hors loi de programmation. C'est un taux inférieur à l'inflation, ce qui a pour conséquence une réduction du budget alloué aux services publics. Pour la période 2023-2027, cela correspond à une baisse annuelle de 1,4 % en volume, une contraction sans précédent. Sur la période 2012-2019, le budget alloué aux services publics n'avait diminué que de 0,3 % par an en moyenne. Les services publics sont à l'os : on en voit les répercussions sur les écoles et sur les hôpitaux.
Au même moment, le budget de la défense va connaître une croissance plus rapide que le total de la dépense de l'État, ce qui crée une dichotomie croissante entre services publics. Ce ne sont pas seulement des statistiques, c'est le reflet de la réalité vécue par nos concitoyens, qui nous alertent dans nos circonscriptions. Cela se traduit par des professeurs en moins, des classes surchargées, des retards dans les soins médicaux et des équipements hospitaliers vieillissants.
Qu'on ne nous fasse pas le procès de ne pas vouloir subvenir aux besoins de nos forces armées – ce n'est pas du tout le sujet –, puisque nous défendons l'augmentation des moyens de la défense européenne, voire la souveraineté européenne.