Tout d'abord, je n'ai pas compris les propos de nos collègues de La France insoumise, qui demandent que les 413 milliards soient budgétés dès maintenant. Le ministre, en effet, n'a pas, selon moi, déclaré renoncer aux ressources extrabudgétaires : il a indiqué que, dans l'hypothèse où celles-ci ne seraient pas à la hauteur des 13 milliards prévus, une compensation serait apportée par le budget de l'État pour respecter le critère physico-financier. Si le ministre est sincère – ce dont je ne doute pas – au sujet des ressources extrabudgétaires sur lesquelles il compte, il n'y a pas de raisons que ce montant soit budgété en tant que tel : sinon, nous sommes à côté de la plaque et je n'ai rien compris. Nous verrons si, en plus d'être sincère, le ministre est lucide et si les faits lui donnent raison. C'est pourquoi les amendements que nous avons déposés sont basés sur la somme globale de 400 milliards.
L'amendement n° 1235 de notre collègue Tabarot a pour objectif de prévoir des marches budgétaires plus importantes durant les premières années de la LPM, avec 3,5 milliards dès 2024, afin d'envoyer un signal à nos armées et à nos compétiteurs stratégiques.
Les amendements n° 1708 , 1778 , 1709 et 1707 correspondent à la déclinaison d'une hypothèse : l'amendement n° 1707 est le plus cohérent avec le taux d'entraînement opérationnel, qui représente des marches d'un montant de 100 millions – ce qui concorde avec les chiffres disponibles.
Comme je ne doute pas que vous me demanderez le retrait de ces amendements, voire que vous émettrez sur ceux-ci LR un avis défavorable, je les retire, à l'exception de celui de notre collègue Tabarot, qui est un amendement du groupe LR, et de l'amendement n° 1707 , afin qu'il serve de base au travail qui sera effectué par la chambre haute. Certes, je parle beaucoup de cette dernière, mais c'est le lieu où nous pourrons trouver les meilleurs équilibres, en respectant l'esprit de cohérence et la soutenabilité des finances publiques.