Votre projet de loi anticipe l'avenir des armées, mais pas celui du monde combattant. Les grandes associations peinent à intégrer la quatrième génération du feu ; elles constatent une faible présence de nouveaux anciens combattants parmi leurs adhérents. Pourtant, chaque année, de nombreux soldats quittent l'armée, après avoir vécu un engagement opérationnel qui ouvre différents droits, en particulier d'obtenir la carte du combattant. Cela s'explique par la fracture générationnelle et par le retour à la vie active, qui empêche de consacrer du temps aux activités associatives. L'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) souhaite prendre en considération l'ensemble des mémoires, dans leur pluralité. Or les acteurs historiques du monde combattant risquent de disparaître à moyen terme. Il faut réinventer le modèle, passer de la réparation à un modèle fondé sur la mémoire et sa transmission à toute la société.
L'amendement vise à consacrer l'attribution de cette mission essentielle à l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.