Le service de santé des armées est un dispositif indispensable au maintien de la confiance des militaires. Le SSA soutient les armées dans le cadre des opérations extérieures, comme Barkhane ou Chammal, mais il est également mobilisé face aux crises sanitaires, de l'épidémie de chikungunya à La Réunion en 2008 à la campagne vaccinale durant l'épidémie de grippe H1N1 en 2009 ou, plus récemment, face à la pandémie de covid-19.
Pourtant, le SSA a connu une très forte déflation de ses effectifs – 10 % en cinq ans – et la trajectoire de la dernière loi de programmation militaire n'a fait que commencer à inverser cette tendance à la baisse depuis vingt-cinq ans. Pour ces personnels épuisés, et surengagés, les missions du SSA s'accroissent et s'intensifient. Le taux de projection des équipes médicales est de 106 %, malgré l'apport des réservistes, et de 200 % pour les équipes chirurgicales.
Ce surengagement ne doit plus être la norme, mais l'exception. C'est pourquoi l'amendement vise à promouvoir une nouvelle politique des talents qui devrait mettre en valeur les hommes et les femmes ayant choisi de s'engager. Il faut conserver l'identité militaire des soignants du SSA, et la valoriser, afin qu'elle devienne un facteur d'attractivité pour les jeunes médecins désireux de s'engager.