J'en viens à l'amendement, proposition concrète qui répond à la question que vous nous avez posée, monsieur le ministre. Il vise à imposer, à chaque passage de phase d'un projet mené en coopération, une réévaluation, que nous appellerions « jalon décisionnel ». Il s'agirait de faire le point à la fin de chaque phase, en se fondant sur des éléments concrets et mesurables : nos objectifs sont-ils remplis ou non ? S'ils ne le sont pas, est-ce occasionnel, conjoncturel ou structurel ? Nous pourrions ainsi faire le tri entre les bons et les mauvais projets. Je le reconnais, un projet paraissant farfelu à l'origine pourrait très bien se révéler intéressant, auquel cas cela permettrait de créer une cohésion nationale autour de ce projet.
De tels jalons décisionnels rendraient les débats moins théoriques, plus concrets. Ils seraient l'occasion de faire un point d'étape, comme on le fait dans la plupart des entreprises.