Certes, il n'a pas que des avantages – il est parfois lourd. Mais il ne faut pas non plus sublimer les choses simplement parce que la coopération se fait outre-Manche, et non pas outre-Rhin. De fait, elle fonctionne bien. Pourquoi décrier l'Allemagne, comme vous le faites ? Je vous trouve plus dur lorsque la coopération se fait avec Berlin que lorsqu'elle peut se faire avec Londres, avant comme après le Brexit. Si vous pouviez me rassurer en affirmant qu'il y a bien des coopérations qui vont dans le bon sens, je vous en saurais gré !
Sur le fond, le texte de l'amendement est assez long. Le rapport annexé fait déjà référence au Royaume-Uni, à un autre endroit ; en commission, j'avais d'ailleurs répondu à vos questions à ce sujet. Il existe aussi des partenariats intéressants pour nos marines nationales, cela va sans dire : c'est vrai non seulement dans l'Indo-Pacifique – surtout dans l'océan Indien, pour être plus précis –, mais aussi dans la Manche et dans l'Atlantique pour les enjeux de sécurité qui peuvent nous réunir, y compris en mer du Nord. Le Royaume-Uni est également un partenaire très sérieux en termes de culture des forces spéciales. Pour ces raisons, je m'efforce, avec mon homologue britannique, Ben Wallace, de resserrer l'ensemble de ces liens.
Je suis plutôt enclin à vous demander de retirer votre amendement, car le dispositif est long et vient alourdir le texte. Mais s'il permet de rééquilibrer les choses politiquement et de montrer que la majorité ne s'enferme pas dans des coopérations qui seraient prétendument mauvaises, comme il m'a semblé l'entendre avant le déjeuner, je suis prêt à formuler un avis de sagesse.