Il vise à souligner un paradoxe : ce matin, les débats, tantôt intéressants, tantôt étonnants, ont porté sur la souveraineté européenne, la défense européenne, ou encore la stratégie européenne en matière de défense. Or, pour agir ensemble, plutôt que de faire de grandes déclarations d'amour ou de prétendre codévelopper des programmes qui n'aboutiront pas, nous devons avant tout être capables d'opérer ensemble. C'est pourquoi je m'étonne que le terme d'« interopérabilité » entre les différentes armées européennes n'apparaisse pas dans le texte.
Nous devrions pourtant prendre cet élément en considération, car il s'agit là d'un enjeu concret et quotidien, au-delà des visées fédéralistes que certains professent. Pour l'heure, la seule armée avec laquelle la France est interopérable est l'armée belge – je caricature à peine. Nous souhaitons donc modifier l'alinéa 61 du rapport annexé pour qu'il soit un peu moins politique et un peu plus concret.