Je ne peux pas laisser dire que nous prêchons dans le vide lorsque nous parlons de souveraineté européenne et d'autonomie stratégique. En tant que présidente de la commission des affaires européennes pendant cinq ans, j'ai été en contact avec nos homologues parlementaires des vingt-sept États membres. Bien sûr, au début, tout le monde s'interrogeait sur ces notions mais, depuis le conflit en Ukraine notamment, elles sont entrées dans le vocabulaire commun et plus personne ne les conteste. Il s'agit de défendre l'Europe et ses États membres, sans remettre en cause la souveraineté de chacun.
Sortons enfin de la confrontation entre europhiles d'un côté et eurosceptiques de l'autre ; soyons europragmatiques. Que faire pour affronter les défis qui se présentent à nous ? Quel est le meilleur échelon pour y parvenir ? C'est l'Union européenne ; nous le revendiquons avec force. L'expression souveraineté européenne peut se définir sur le plan juridique, mais également sur le plan politique : c'est-à-dire tendre vers plus d'indépendance – c'est d'ailleurs ce que vous appelez tous de vos vœux. Nous y adhérons pleinement !