Les amendements n° 907 et 908 sont des amendements d'appel, visant à fournir un ordre de grandeur quant aux moyens que l'on aurait pu allouer – si l'on avait eu un peu plus d'ambition – à la maîtrise des fonds marins. Nous proposons un montant de 2 milliards d'euros, une somme avec laquelle notre pays aurait largement de quoi investir davantage dans ce secteur. Les armées pourraient ainsi travailler à la constitution d'essaims de drones et, d'après les estimations données par les industriels, l'État pourrait même racheter Alcatel Submarine Networks (ASN) comme je l'ai proposé tout à l'heure. La France aurait également la possibilité de développer la capacité souveraine, que j'évoquais, de largage de drones sous-marins depuis un aéronef. Elle pourrait ainsi progresser dans ce secteur où, de prime abord, l'investissement semblait pourtant très coûteux. En proposant un ordre de grandeur qui est à rapporter à l'ensemble du budget de la LPM – 400 ou 413 milliards d'euros, selon le point de vue –, ces amendements à visée pédagogique visent à démontrer qu'il est possible d'avancer dans la maîtrise des fonds marins sans se ruiner, et tout en nourrissant une ambition assez forte.