Lié à l'amendement n° 1376 que je présenterai dans un instant, le n° 1375 est sans doute plus synthétique. L'une des leçons du conflit en Ukraine est la nécessité de développer notre autonomie en matière de production et de stockage des munitions, garantie de notre souveraineté industrielle en matière de défense. Le rapport d'information de la commission de la défense et des forces armées sur les munitions, rendu en 2022, ainsi que les travaux précédents, entrepris en particulier par André Chassaigne, concluent que des industriels français maîtrisent certaines compétences, comme à Bergerac ou à Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h, permettant la renationalisation de la production de nos poudres.
C'est pourquoi, pour nos armées, il semble possible et souhaitable d'atteindre un tel objectif – la relocalisation, au moins partielle et dans les territoires. Les deux amendements visent donc à inscrire ce cap dans le rapport annexé, afin d'inciter à des politiques ambitieuses en termes de production relocalisée et de se préparer à la haute intensité.