Je vous remercie de revenir sur ce sujet, déjà abordé hier à l'occasion de l'examen d'amendements du groupe Rassemblement national à un autre alinéa du rapport annexé. J'avais alors défendu une rédaction proche de la vôtre. Pourquoi cette prudence ? Par honnêteté intellectuelle, tout simplement. En effet, les châssis des LRU actuels sont déjà américains. On ne peut donc mentir et affirmer sans nuance que les LRU seront intégralement souverains. Nous sommes parfaitement d'accord sur le principe. Mais il faut garder en tête que le choix de telles exceptions était celui de nos grands anciens, pour des raisons à la fois industrielles et pratiques.
Pour être plus précis, j'ai demandé à la direction générale de l'armement (DGA) de faire un tour de piste avec les industriels afin d'évaluer ce que cela pourrait signifier en termes de calendrier et de coût. L'affaire est donc lancée. Au regard de la rédaction retenue par M. Thiériot et de la précision – « si possible » – mon avis sera favorable, contrairement à celui que j'avais rendu hier sur les amendements susmentionnés, dont la rédaction était plus fermée.