Je propose de préciser que les nouvelles capacités en matière de frappes dans la profondeur – dont le rapport annexé fixe pour objectif l'acquisition – doivent être « souveraines si possible ». Je le sais bien, vous répondrez que cette préoccupation est déjà présente partout et qu'il n'y a pas lieu de la mentionner spécifiquement à propos des frappes dans la profondeur.
Si je le propose pourtant, c'est d'une part parce qu'il s'agit d'un enjeu majeur, comme les événements en Ukraine l'ont montré, d'autre part, parce que j'ai cru comprendre que certains industriels français, notamment Thales et Safran – qui produit des A2SM – armements air-sol modulaires – dans mon beau département de Seine-et-Marne – avaient des équipements à proposer en la matière.
Cela permet d'encourager nos industriels à faire le plus vite et le moins cher possible, et c'est l'objectif que nous recherchons tous. En ajoutant « si possible », nous indiquons que nous ne sommes ni bornés ni fermés : si les industriels n'y parviennent pas, il faudra chercher une autre solution pour disposer des armes dont nous avons besoin dans des délais raisonnables. Autrement dit, on concilie souveraineté et efficacité opérationnelle ouverte.