L'armée de l'air et de l'espace est l'une des rares armées à pouvoir se déployer à l'autre bout du monde de façon autonome et dans des délais plus que contraints, comme l'ont illustré les missions Heifara en 2021 et Pégase en 2022. Cette dernière a démontré toute la capacité de l'armée de l'air et de l'espace à protéger les citoyens partout dans le monde, confortant la crédibilité des armées françaises auprès des partenaires de la zone indo-pacifique.
Compte tenu des enjeux stratégiques que représente cette zone et des intérêts français qui s'y trouvent, il apparaît indispensable d'y renforcer notre présence aérienne. Or seuls deux avions de chasse y sont déployés en moyenne chaque année : cela nous semble insuffisant pour affirmer notre puissance. Si une présence permanente reste inenvisageable, eu égard au format actuel de notre flotte – même si dans d'autres amendements, j'ai pu défendre son durcissement –, il est tout de même souhaitable que notre présence aérienne soit renforcée en zone indo-pacifique, afin de consolider notre rôle de puissance d'équilibre, investie pour la sécurité de la région.
Ce serait par ailleurs un signal fort envoyé à nos concurrents mais aussi à nos compatriotes d'outre-mer, qui peuvent parfois, et c'est légitime, se sentir abandonnés.